Abstract
Cette étude aborde le phénomène de la perte de la langue première chez cinq Fransaskoises. En examinant leur situation linguistique minoritaire, ainsi que leurs expériences particulières dans les domaines communautaires, scolaires et enfin familiaux, tout au long de leur vie, nous avons pu identifier certains éléments, selon les perceptions de nos participantes, qui ont contribué à cette perte de la langue française. L’étude suggère que les relations de pouvoir inéquitables entre les langues (Bourdieu, 1977, 1980, 1989 ; May, 2008 ; Norton, 2000) ont le plus influencé les perceptions, les attitudes et les actions linguistiques de ces femmes en ce qui concerne l’utilisation et la valeur de la langue française à travers le temps et l’espace.